Reconnu pour sa passion de l’océan, James Cameron signe un chef d’œuvre éblouissant qui transporte le spectateur dans un univers aquatique. Mêlant prouesse technique et performance des acteurs, Avatar : La voie de l’eau fascine…
« Vous voulez que les gens aient l’air d’être sous l’eau, alors ils doivent être sous l’eau ! » explique le réalisateur lors d’une interview au New York Times.
Comme dans un rêve, la palette de bleus qui jaillit à l’écran envoûte, le peuple des Nav’i se dévoile plus vrai que nature, la faune et la flore foisonnantes émerveillent. La planète Pandora enchante de nouveau les salles de cinéma et rencontre un succès déjà légendaire.
Grand bleu
Le scénario nous emmène auprès de l’ancien marine Jake Sully qui vit désormais avec sa femme et leurs enfants au sein du clan des « Omaticaya », le peuple des forêts. Menacés par les humains surnommés « les hommes du ciel », ils trouvent refuge chez les « Metkayina », le peuple de l’eau. Associée à la confiance, la spiritualité ou encore la sagesse, la couleur bleue est omniprésente : elle teinte la peau des habitants de Pandora et rythme l’odyssée familiale. De la forêt au monde aquatique, chaque personnage se cherche, tente de s’affirmer et s’adapte à son nouvel environnement. La connaissance de soi et la complexité des liens familiaux cadencent l’intrigue. Le public s’attache aux personnages qui rappellent que la famille est une source d’harmonie.
Profonde connexion avec les éléments
Le peuple de Pandora vit en harmonie avec la nature. A l’écoute de l’énergie des plantes et de l’esprit des animaux, il évolue avec équilibre au cœur d’une végétation abondante et fluorescente. Il ne cesse de rappeler aux humains leur faiblesse : tout y est dangereux jusqu’à l’atmosphère qu’ils ne peuvent respirer.
L’eau, que l’on pourrait définir comme le personnage principal du film, possède une symbolique très riche. Liée à la naissance, elle est élément de purification et boisson indispensable à la vie. Apte à évoquer aussi bien la mort que la vie, la destruction ou le renouveau, elle creuse la différence entre les « gentils » Nav’i et les « méchants » humains. Cette mise en lumière dénonce la destruction de la nature par l’homme. Avatar, film engagé, prône ainsi la protection de l’environnement
Défis techniques et démesure
Incontestablement, l’image est sublimée. Le rendu de la peau, des cheveux, des yeux et les reflets de l’eau sont surprenants de réalisme. De l’obscurité à la lumière, le spectateur plonge dans une expérience singulière. Le contraste entre les deux films Avatar est palpable : 13 années de progrès technologique marquent l’écart.
Les prises de vues ont été essentiellement réalisées en « motion capture », une technique qui saisit la gestuelle dans les moindres détails grâce à des capteurs. Le tournage s’est déroulé sans décor ni figurants, laissant la place à l’essence du talent des artistes. Des caméras 3D ont été conçues spécialement pour enregistrer avec précision les performances des acteurs dans un réservoir de 3,4 millions de litres d’eau, l’équivalent d’une piscine olympique, qui imite les mouvements naturels de l’océan. Ces défis techniques résonnent dans les salles de cinéma où le film peut être vu en 3D ou en 4DX, invitant le spectateur à faire partie intégrante de l’histoire.